Notre gouvernement va s’occuper activement de la réforme du système de retraite, nous dit-on. Mais ce problème n’a-t-il pas déjà été maintes et maintes fois posé ? Combien de gouvernements s’y sont-ils déjà attelés et de combien de souris ces montagnes ont-elles accouché ?
Il faudrait que l’État cesse d’être une sorte de « Fake State » fluctuant, incapable de traiter sérieusement, à fond, les affaires nationales.
Un État digne de ce nom gérerait le pays en réglant ses problèmes dans leur intégralité avec pragmatisme, sincérité et courage.
Il passerait sans lésiner par-dessus les barrières dressées par des oppositions fallacieuses, quelles que soient les difficultés de mise en œuvre.
Or que voyons-nous depuis plusieurs années ? Des reculades perpétuelles, des décisions électoralistes ou minimalistes, et des options fréquemment soumises à des directives extérieures.
Mais revenons à nos retraites.
Tout citoyen devrait être traité avec équité lors du règlement de sa pension de retraité. Liberté, égalité, fraternité, n’est-ce pas ?
Et, pourtant, avez-vous entendu parler des régimes spéciaux ?
Eh bien, examinons, par exemple, quelques-unes des données concernant les agents de la SNCF :
– Emploi et salaire avec avancement automatique garantis à vie et pensions plus avantageuses que dans le privé ;
– Départ à la retraite de 52 à 57 ans (62 dans le privé) ;
– Montant de la pension égal à 75 % de la moyenne des salaires des six derniers mois d’activité (calcul fait sur les vingt meilleures années dans le privé) ;
– Réversion des pensions au conjoint survivant sans conditions, contrairement au privé ;
– Et plusieurs autres avantages …
L’existence de ces faits est-elle contestable ?
Évidemment non, car ces privilèges sont dûment établis et vérifiables.
Il s’agit donc d’une injustice caractérisée flagrante qu’il serait, par conséquent, malhonnête de pérenniser.
Il ne serait d’ailleurs pas scandaleux de dire que perpétuer de tels avantages pour une catégorie particulière de salariés relèverait carrément d’une escroquerie organisée.
Alors, pourquoi tous ces débats à l’Assemblée nationale et au sénat, ces commissions, ces tergiversations gouvernementales ? Ah oui, n’oublions pas l’hostilité des syndicats dits « représentatifs » (environ 10 % des salariés !). Qu’attendent donc nos élus pour proposer ne serait-ce qu’un référendum ?
Les réponses à apporter à cette question d’égalité de nos retraites ne correspondent d’ailleurs qu’à une infime partie de l’ensemble des réponses à apporter, en urgence, aux vastes problèmes qui touchent la France.
Notamment ceux qui concernent l’invasion migratoire, l’islam, la justice, l’Éducation nationale, l’armée, le budget et la dette.
Le tout est de savoir si la France est actuellement capable de se reconstruire avec un État digne de ce nom.
Autrement dit, les Français peuvent-ils encore redevenir suffisamment lucides et conséquents pour réagir et se comporter plus judicieusement qu’ils ne le font depuis déjà pas mal de temps ?