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mercredi, 27 décembre 2017

Entre chants militaires et célébration des aïeux tombés au champ d’honneur, comment Poutine a mis la jeunesse russe au garde à vous

Publié par Guy Jovelin le 27 décembre 2017

Par  le 26/12/2017 

REPORTAGE – Dans un nombre croissant d’écoles, les jeunes Russes sont éduqués de façon à devenir de fervents patriotes, entre chants militaires et célébration des aïeux tombés au champ d’honneur.

Sur les programmes présentés aux parents, la soirée de concert était consacrée aux 20 ans du Cercle musical de Ramenskoe, une école de musique de la banlieue de Moscou, comme il en existe des milliers dans le pays. La tête coiffée d’un anneau de fleurs, quatre fillettes de 7 à 12 ans montent sur scène et entonnent Maman Russie maman.

«Qu’est-ce qui fait pleurer les icônes saintes? Ce sont les dragons de l’Amérique et de l’Europe qui répandent les larmes, en Serbie, en Syrie et dans le Donbass. Est-ce qu’à Bruxelles, on ne va pas à l’école? N’avez-vous aucune pitié pour votre peuple? Vous n’obtiendrez jamais la victoire sur le champ de bataille russe», chantent les têtes blondes, en ce 7 décembre, alors que, derrière elles, défilent des images d’un clip patriotique: des avions de chasse russes zèbrent le ciel aux couleurs du drapeau tricolore, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, se signe, Vladimir Poutine inspecte une parade militaire sur la place Rouge, le bâtiment du Reich flambe…

Dans la salle, les parents battent des mains et épousent le rythme. Les enfants sont aux anges. Personne, ou presque, en Russie ne songe à troubler ou mettre en cause ces événements familiaux ordinaires. Mieux, les députés de la Douma se bousculent actuellement pour ajouter leur signature à un projet de loi relatif aux «principes de la politique d’État dans la sphère de l’éducation patriotique». L’un de ses auteurs, Anatoly Vyborni, préconise notamment d’inculquer à la jeunesse «la fierté des exploits héroïques de ses pères et de ses grands-pères».

C’est la première fois qu’un «État réglemente la manière dont il faut aimer la patrie, observe, dubitative, la politologue Valeria Kassamara. Depuis 2016, un budget de 1,66 milliard de roubles (environ 24 millions d’euros) y est déjà consacré, courant jusqu’en 2020. Dans ce texte qui sera bientôt soumis au Parlement, recommandation est faite de «former positivement les citoyens à la défense de la nation et au service militaire».

Il est rare que cette belle unanimité soit brisée. Un jour, Irina Katine-Iartseva, mère de famille et psychologue, s’est étonnée d’apprendre de la bouche de son fils Maxim, 9 ans, qu’il venait de poser en uniforme militaire pour la photo de classe, avec une arme dans les mains. Outrée, elle a appelé la directrice, Irina Grigorievna. Agacée par sa remarque, cette dernière lui a reproché de torpiller son projet et de prendre en otage les parents favorables à cette expérimentation.

 

«J’ai été horrifiée de voir que ces derniers étaient partisans de la photo et surtout que mon fils lui-même était ravi. J’ai dû passer un temps infini à lui expliquer les dessous de ce carnaval malsain», raconte Irina, après avoir reçu quantité de messages désobligeants sur Facebook. «Vous pensez qu’il est mieux pour votre fils de se transformer en fille plutôt que d’aller à l’armée. Et s’il faut un jour défendre la patrie, vous vous cacherez dans la cave?», lui écrit une mère de famille sur le réseau social. Interrogée par Le Figaro, la directrice de l’école nous a reproché de vouloir «créer un scandale». «Vous ne trouvez pas normal de célébrer les héros de la patrie?» a-t-elle lancé avant de raccrocher.

Selon Andreï Demidov, responsable du syndicat enseignant Outchitel, à Saint-Pétersbourg, la mobilisation scolaire patriotique est orchestrée pour moitié par le pouvoir russe, notamment à travers la Société d’histoire militaire, et pour moitié par zèle, à l’initiative des directeurs d’école, des enseignants et des fonctionnaires locaux.

«Lorsqu’ils sont en petit comité, les parents reconnaissent que l’école devrait se consacrer davantage à l’apprentissage de la science qu’à la répétition des chansons militaires. Mais au bout du compte, ils choisissent de suivre le mouvement et de ne pas entrer en conflit avec l’État», constate le syndicaliste. D’autant plus que leurs enfants adorent. Ces derniers «manifestent beaucoup d’intérêt pour le service militaire et aimeraient étudier dans les forces armées. C’est très prestigieux», se félicite Pavel Pankine, directeur et professeur d’histoire à l’école moscovite No 1741.

La date favorite des bambins est le 9 mai, journée de célébration de la «grande victoire patriotique», elle-même précédée d’une compétition sportive organisée dans les écoles qui fait office d’entraînement militaire. Ce jour-là, comme au temps des komsomols, les écoles participent à la «Marche des immortels», un long cortège où chacun brandit le portrait d’un aïeul ayant sacrifié sa vie face à l’envahisseur nazi. Parmi les participants nouvellement enregistrés à cette parade, un certain Vladimir Poutine, chef des armées, surnommé Oncle Vladimir dans un clip musical tourné en son honneur par une députée russe dans lequel figurent des enfants habillés en treillis. Ses messages ont été pour la première fois diffusés dans les lycées lors de la dernière rentrée scolaire.

Pour Tamara Eidelmann, institutrice à l’école moscovite No 1765, «ces marches militaires n’ont aucun lien avec le patriotisme». Dans son établissement, cette enseignante, qui se dit «atypique», s’efforce avec ses collègues «d’échapper» aux visites des parachutistes et autres «concours idiots». Elle s’enorgueillit «d’éduquer des gens normaux» et non pas de «préparer des futurs combattants». Mais face à «la pression bureaucratique» qui ne cesse de s’accroître, elle craint de ne pouvoir résister à la vague patriotique. Dans les autres écoles, observe-t-elle, «la peur» de résister s’est imposée et ses collègues «préfèrent courber la tête».

Le Figaro via fdesouche

Paris : les policiers furieux d'être menacés de payer eux-mêmes leurs PV de stationnement

Publié par Guy Jovelin le 27 décembre 2017

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Une note attribuée au préfet aurait été envoyée aux services de police, avertissant que les agents devraient régler eux-mêmes les PV pour stationnement irrégulier, y compris pendant les opérations. Les policiers qui l'ont lue ne décolèrent pas.

L’arroseur arrosé ? Selon le site d’Europe 1, une note attribuée à la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), envoyée le 14 décembre, exhorte les services de police à se garer dans les règles de l'art. Victimes collatérales de la privatisation du stationnement à Paris, les policiers seraient menacés par le préfet de police Michel Delpuech de devoir payer eux-mêmes leurs amendes en cas d’infraction au stationnement.

Dans cette note, le préfet se justifierait en expliquant que «plusieurs opérateurs privés auront [...] la charge du contrôle du respect de l'acquittement de la taxe de stationnement à l'aide notamment de dispositifs automatisés». Pour éviter les verbalisations, le préfet recommanderait de faire «preuve de la plus grande rigueur pour l'usage des emplacements réservés aux services de police et le non stationnement dans les espaces non dédiés à cet effet».

 

Car ce changement de main impliquerait que la gestion des contentieux de stationnement gênant ne relève plus de l'Officier du Ministère public mais du juge administratif. Toute contestation de verbalisation deviendrait donc un serpent de mer et impliquerait la rédaction d’un rapport développé «suffisamment motivé pour justifier du caractère opérationnel de la mission ayant conduit au stationnement irrégulier», selon les termes du courrier envoyé. A défaut, la menace est explicite : «Le montant de l'amende relèvera du paiement par le conducteur du véhicule.» 

Les forces de l'ordre verbalisées ? Les membres de l'association Mobilisation des policiers en colère (MPC) peinent à y croire. Ils ont répliqué, furieux, par le biais d’un post sur Facebook le 20 décembre. Ils se plaignent d’être forcés à distribuer des amendes et de recevoir un camouflet en récompense. «On nous ordonne, on nous menace pour verbaliser. Les forces de l’ordre en souffrent et peuvent s’en faire sanctionner lourdement ! En remerciement, cette même hiérarchie accepte que l’on soit verbalisé en situation d’intervention ! La police contorsionniste, on marche sur la tête et on doit courber l’échine», enrage l'association. Stéphane Lantz, délégué de MPC, a expliqué à ce sujet sur Europe 1 combien cette note est, selon lui, contre-productive : «Quand les collègues interviennent, c'est qu'il y a une urgence. Déjà qu'on nous explique à longueur de journée qu'on n'intervient pas assez rapidement, qu'on est lents, on va devoir expliquer que, "oui, excusez-nous, on a dû trouver une place à un kilomètre du lieu d'intervention".» 

Les nouvelles dispositions au sujet de la verbalisation ne vont pas froisser que les fonctionnaires de police. A compter du 1er janvier 2017, la société privée Indigo sera en charge de distribuer les amendes de stationnement à Paris. Le montant de l'amende est fixée par Paris, elle passera de 17 à 50 euros. Selon le journal Le Parisien, la majorité des 1 600 agents municipaux actuellement chargés de distribuer les PV devraient être réaffectés à la lutte contre les incivilités, comme le jet de mégots, les crottes de chien, le bruit ou le racolage.

 

Source : francais.rt

La championne en titre d'échecs boycotte les championnats du monde en Arabie Saoudite

Publié par Guy Jovelin le 27 décembre 2017

 
Anna Muzychuk, et ses deux médailles d'or lors des championnats du monde 2016
 

La championne du monde d'échec, l'Ukrainienne Anna Muzychuk, ne défendra pas son titre. En cause? Le fait que l'édition 2017 soit organisée en Arabie Saoudite

mardi, 26 décembre 2017

Football : bienvenue à Burnley, l’équipe surprise du championnat anglais, « formé à 80% de Britanniques et à 100% de joueurs blancs »

Publié par Guy Jovelin le 26 décembre 2017

Formé à 80% de Britanniques et à 100% de joueurs blancs, Burnley est l’équipe surprise de la saison anglaise. À 40 kilomètres au nord de Manchester, tout est d’un autre siècle.

blancs,burnley,football

Source (photo de l’article)

L’Equipe

  

Extrait de: Source et auteur

Migrants : la presse approuve le pape et craint « la surdité des croyants »

Publié par Guy Jovelin le 26 décembre 2017

Après l’homélie de Noël dans laquelle le pape François a exhorté dimanche les catholiques à ne pas ignorer le drame des migrants, la presse applaudit tout en craignant la surdité des croyants.

Dans Le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet va jusqu’à écrire que le pape « désavoue, entre autres, les tenants d’une Europe chrétienne face à ce que ces derniers considèrent comme une déferlante migratoire essentiellement musulmane. »

L’Argentin Jorge Bergoglio, petit-fils de migrants italiens, a fait du sort des réfugiés l’un des thèmes fondamentaux de son pontificat entamé voici près de cinq ans. 

« La créativité sociale évoquée par le pape permet d?imaginer des solutions« , espère François Ernenwein de La Croix, qui souligne que « tous les peuples, toutes les nations sont invités à faire preuve d’inventivité face aux migrations.  »

Dans L’Humanité, Patrick Apel-Muller est en phase avec le souverain pontife : « L »Humanité et ses lecteurs se sentent plus proches de l’homélie du pape François que des circulaires du ministre de l?Intérieur français et de la loi antimigrants que diligente Emmanuel Macron… « , se surprend-il. […]

« Le pape François a célébré la nativité du Christ en rappelant opportunément que Jésus, Marie et Joseph étaient des migrants« , note Pierre Fréhel dans Le Républicain Lorrain, regrettant qu’il ne soit « pas certain pour autant que le devoir de charité et d’hospitalité recommandé par le Pape soit entendu par tous les catholiques ou du moins par tous ceux qui se définissent ainsi. »

news.yahoo via fdesouche