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mardi, 24 octobre 2017

Prophète de l'Europe

Publié par Guy Jovelin le 24 octobre 2017

Par Hilaire de Crémiers

 

Notre président s'agite : il essaye d'être sur tous les fronts. Partout, ce ne sont que discours, les uns soigneusement préparés, prolixes autant que minutieux, les autres jetés à la venvole comme autant de propos perdus où se glissent des répliques incongrues qui ne révèlent que trop ce que l'homme est et ce qu'il pense.

DES RÉFORMES. POURQUOI ?

Il s'exténue et il exténue ses ministres à tenter de résoudre des problèmes, en fait, dans le cadre actuel, sans solution. Il le sait, d'ailleurs, pertinemment. Plus rien de ce dont s'occupent l'État et les pouvoirs publics, ne fonctionne correctement en France. Les premiers à le dire sont les ministres concernés : « le pays est à réparer ». Bravo pour ceux qui sont passés avant !

Des mesures sont prises ; les fameuses ordonnances promulguées ; des lois votées à tour de rôle. Après l'annonce d'une renaissance qui se ferait grâce à la vaste conception d'un programme différent, plus intelligent et mieux adapté que tous les autres, ces mesures, décidées les une après les autres, paraissent quelque peu dérisoires et personne ne comprend ni ne voit quel bénéfice en tirer. Chacun, en revanche, évalue ce qu'il va lui en coûter, particuliers ou collectivités : moins d'aides, voire pour certains beaucoup moins ; moins de revenus ou de recettes, voire beaucoup moins. Inutile ici d'aller dans le détail. Les coups de rabot sur certains secteurs deviennent des coups de hache : emploi, logement, bâtiment, administration des territoires et des collectivités à qui sont retirés 13 milliards au bas mot, industrie, commerce, tout en souffrira.

On a beau dire, au vu de quelques chiffres, que la situation s'améliore ; le citoyen de base a le clair sentiment du contraire. Les responsables publics savent fort bien, eux, qu'ils ne peuvent plus arriver à faire vivre les communautés, les collectivités, les institutions et les établissements dont ils ont la charge. Si l'on savait au moins à quoi sert l'effort exigé !

Très joli de dire que la flexisécurité (!) revitalisera le marché du travail et redynamisera l'économie : vient un moment où les mots ne sont plus que des mots. Plus personne n'est content. Groupe après groupe, corps après corps, profesion après profession, tous se retournent contre un président et un gouvernement dont il est permis de se demander s'ils ont encore le souci des Français.

Leur cote de popularité, paraît-il, remonte ; mais que signifie-t-elle ? Les événements prennent peu à peu une allure tragique : pas seulement à cause des menaces du terrorisme, mais à cause d'un sentiment diffus d'insécurité générale que tout le monde éprouve, nationale et sociale, morale autant que matérielle. Que dire aux Français qui voient démanteler et brader, avec le consentement des plus hauts responsables, leurs plus beaux fleurons industriels, les uns après les autres, dont Alstom est l'exemple-type ? Et sacrifier leur agriculture à l'Europe et aux traités imposés de la mondialisation ? Et livrer leur commerce à un libre-échange aberrant ?

L'EUROPE SEULE

Macron, que peut-il ? Que fait-il ? Eh bien, c'est là toute la question ! Il suffit de bien l'écouter pour comprendre ? Il est, au fond, indifférent à la situation française actuelle ; à la vérité, il se considère comme au-dessus. Il s'active, certes, mais il resitue ses actions dans le plan grandiose qu'il a dans la tête et qui, pour lui, est le guide de sa réflexion et de sa vie. Il le dit clairement : les réformes qu'il entame pour la France, ne sont entreprises que pour satisfaire à des exigences futures, premières adaptations qu'il envisage progressivement pour mettre la France d'hier à l'heure de l'Europe de demain. Pas de l'Europe d'aujourd'hui ! De l'Europe de demain dont il a conscience d'être le promoteur attitré et dont il exerce en vertu d'un charisme supérieur la mission prophétique. Entendez-le proférer son oracle sur la Pnyx, devant le Parthénon ! Écoutez-le enseigner son docte savoir à la Sorbonne : il délivre en longues phrases qui se veulent lyriques, son message au nouveau peuple de l'Europe qu'il interpelle pour l'engager sur la voie sublime de l'avenir. Il sait ce qu'il faut à l'Europe ; il le propose ; il va même l'imposer. « La feuille de route », comme il dit, de la nouvelle Europe, celle qui doit la sortir des erreurs du passé récent pour retrouver l'élan des pères fondateurs, est déjà établie. Et par ses soins. Il possède la vision, la vraie, l'intelligente, celle à laquelle tous ne peuvent que se rallier.

C'est une refondation, mais non bureaucratique et normative. « Ceux qui voudraient fantasmer une identité figée ne savent donc pas quel est le mythe né sur ces rives : celle d'une métamorphose constante... ». Voilà l'idée qui doit stimuler l'imagination ! Rien n'est pire que « le rétrécissement sur les frontières », « le recroquevillement ». L'Europe des chiffres et des techniques y avait cédé, en quelque sorte.

La souveraineté ne doit plus appartenir aux nations, aux États. C'est à l'Europe nouvelle d'assumer toute la souveraineté qu'il est nécessaire et moral d'arracher aux nationalismes, car le nationalisme est le mal absolu, principe de haine et de division. « Le repli national est un naufrage collectif » ; toute action limitée au cadre national n'est plus, de nos jours, qu'« une absurdité ». Qui ne saisit qu'une réforme institutionnelle s'impose dans la logique de cette conception ? « Il faudra inventer une gouvernance forte qui nous fera souverain, avec un budget de la zone euro, avec un véritable responsable exécutif de cette zone euro et un parlement de la zone euro devant lequel il devra rendre compte. » Et déjà, lance-t-il, « je veux défendre pour les prochaines élections européennes des listes transnationales » !

Les peuples ne sauraient dire « non » ; sinon - et c'est ce qui est arrivé - les dirigeants sont obligés de manoeuvrer dans l'hypocrisie. Pas de référendum donc, mais de la pédagogie : « Que partout où les dirigeants choisiront de suivre cette voie, et je le souhaite avec ardeur, dans chacun des États membres, nous puissions pendant six mois (le premier semestre 2018 !) organiser des consultations, des conventions démocratiques qui seront le temps durant lequel partout dans nos pays nos peuples discuteront de l'Europe dont ils veulent. ». Et ce sera, bien sûr, l'Europe de Macron ! N'est-ce pas génial ? Ce sera, dit-il, « la vraie démocratie », « la vraie souveraineté », car ses propositions ont toujours cette caractéristiques d'êtres « vraies ». Le reste est fausseté, mensonge, stupidité, incohérence. Les « il faut », les « on doit », les « je veux» rythment ses phrases, toutes impérieuses, qui déroulent son plan implacable et grandiose.

DU MAUVAIS HUGO

Et, dans son discours à la Sorbonne, d'énumérer tous les domaines, en insistant sur le numérique, bien sûr, pour faire ultra-moderne, où cette Europe souveraine, enfin démocratique, s'imposera comme la grande puissance du futur. Merveille qui éclairera l'humanité tout entière et d'où rayonneront sur le monde les valeurs de l'Humanité, du Droit, de la Justice et de la Culture.

Ah ! la culture, comme Macron en parle, quand il évoque cette Europe « plurilinguistique » - eh, oui ! - où tout jeune aura à coeur de parler au moins deux langues ! Lesquelles, au juste, direz-vous ? Le français ? Que bientôt le petit Français ne saura plus ? Vous n'y êtes pas : « Nous sommes, nous, Européens, les habitants de cette improbable Babel que la diversité des langues et des traditions ne cesse d'enrichir et d'enthousiasmer !» Là, Macron fait plus fort que le vieil Hugo dans tous ses délires !

Pour mener à bien ce projet immense, il jette à la volée des idées qui se traduiront, annonce-t-il, en autant de « chantiers ouverts », « d'autorités » instituées, « d'agences » créées, « d'assises » tenues, des trucs, encore des trucs, toujours des trucs ! L'Europe de la simplification ! Quoi !

Comme citoyen d'Europe, lui qui se dit « jupitérien », il a cité, avec aplomb, Périclès « l'Olympien» et désigné le Parthénon comme le temple fondateur, oubliant que Périclès, aristocrate défenseur du peuple, n'était guidé que par la seule pensée de la grandeur d'Athènes qu'il mettait au-dessus de tout, et que le Parthénon était le temple de l'unique Athéna, la déesse protectrice de la cité. Rien de plus contraire à toutes ses billevesées. Au mieux, Macron n'est qu'un médiocre Isocrate, prêt à livrer au Thrace, au Barbare, la merveille unique de la civilisation française.

En vérité, Macron n'est qu'un faux prophète : ses promesses de bonheur se tourneront en malheur ! 

 

Source :  lafautearousseau

lundi, 23 octobre 2017

#BalanceTonPorc – Mais quand la chasse aux mecs va-t-elle donc s’arrêter ?

Publié par Guy Jovelin le 23 octobre 2017

 

Michel Garroté
Politologue, blogueur
BalanceTonPorc-2

BalanceTonPorc-1

    
Michel Garroté  --  Sur les réseaux dits "sociaux", #BalanceTonPorc est devenu l'hystérie collective du moment. Et ce moment, ça fait un moment qu'il dure. Délation, comme sous Vichy ? Epuration, comme en 1945 ? "Chasse aux sorciers", orchestrée par des associations de sorcières, issues de l'ultra-féminisme gauchiste et ne représentant qu'elles-mêmes ? Faut-il sortir les guillotines du placard ?
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Faut-il castrer, émasculer - à titre préventif - toute personne de sexe masculin ? #MortAuPénis ? Les hommes doivent-ils désormais baisser les yeux et changer de trottoir, à chaque fois qu'ils croisent une femme dans la rue, sous peine d'être accusés de harcèlement sexuel, voire de viol ?
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Non mais on va où là ? Les réseaux dits "sociaux" se substituent-ils à la justice ? A la présomption d'innocence ? Bref, à l'Etat de Droit ? Sommes-nous confrontés à une vindicte populaire dictée par Twitter et Facebook ?
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Un autre regard sur le harcèlement :
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A ce propos, sur Boulevard Voltaire, Bertrand du Boullay écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Harceler sous-entend une insistance. Un journal comme Le Figaro assimile un commentaire sur le physique ou la tenue d’une femme à du harcèlement. Si l’on suit cette voie, on en viendrait à traiter l’humain comme une machine sans composante affective. Nouer des amitiés, entretenir des relations deviendrait interdit. Je vois dans ces avances et harcèlements le fruit d’une simple évolution de la société. La relation physique a grandement perdu tout aspect amoureux ou même de simple tendresse.
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Bertrand du Boullay : Quant à son caractère sacré, Mai 68 est passé par là et l’a balayé depuis longtemps. L’éducation au libre choix, à la normalité d’avoir des rapports comme on a envie d’une partie tennis, avec des « partenaires » variant au fil des classes si ce n’est des genres. Dès lors, certains se permettent des propositions directes. Directes, simples et bêtes ; desquelles toute cour, toute élégance et toute admiration sont absentes. De grâce, ne privons pas l’humanité de l’amour courtois. Quant au vrai harcèlement tel qu’il existe dans certains milieux professionnel tels le cinéma, la chanson, les médias et le monde politique, gardons lui notre mépris, conclut Bertrand du Boullay sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Tout le monde savait, mais chacun se taisait :
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Toujours sur Boulevard Voltaire, Michel Prade écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le silence, dans quelque affaire que ce soit, autant pour le drame que constitue un inceste dans une famille, un harcèlement sexuel dans une entreprise, que la pédophilie dans les écoles, est une lâcheté ordinaire et quotidienne pour ceux qui voient, qui savent ce qu’il en est. Le fondement de cette lâcheté réside souvent dans le fait que dénoncer pourrait avoir un impact sur la paix familiale, sociale, sur son rapport avec les autres ou bien encore sur sa réussite personnelle, ajoute Michel Prade sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Balance ton porc - La chasse aux sorciers doit s’arrêter :
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Mais donnons la parole à une femme. Sur Causeur, Diane de Bourguesdon écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : S’il fallait ne décerner qu’un seul mérite à la campagne de dénonciation #BalanceTonPorc lancée sur Twitter, ce serait celui de lever le voile sur la violence inouïe d’une certaine police de la pensée féministe en France, pour ceux qui ne l’auraient jusque-là regardée qu’avec des yeux indifférents sinon bienveillants. Il serait donc admis désormais qu’au seul titre de la peine, de la crainte ou de l’humiliation ressenties nous pourrions nous octroyer le droit de jeter à la vindicte populaire le nom de quelqu’un qui nous aurait causé du tort.
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Diane de Bourguesdon : La délation pure et simple se retrouve érigée en arme légitime saisie par les minorités opprimées, les femmes en l’espèce, et acquiert soudain ses lettres de noblesse. Avec #BalanceTonPorc, c’est comme si nous faisions table rase de notre société civilisée pour renouer avec une époque ancestrale où le droit n’existait pas et où le sacrifice expiatoire offrait l’unique voie pour endiguer la violence. Que les hommes usent souvent de leur position de supériorité auprès des femmes (en termes de hiérarchie, de situation financière, de prestige, d’âge) est un fait incontestable, que cette position de supériorité puisse précisément leur conférer un atout décisif dans le jeu de la séduction en est un autre.
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Diane de Bourguesdon : Difficile d’affirmer que toute femme y est ou y perdure entièrement indifférente. Et si les hommes exercent une certaine forme de pouvoir sur les femmes, comment à l’inverse ignorer celui immense que ces dernières détiennent sur les hommes ? Ainsi il apparaît que les relations entre les deux sexes s’accommodent fort mal d’une vision bi-chromatique, bien trop simpliste et oublieuse de la complexe réalité, conclut Diane de Bourguesdon sur Causeur (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 23.10.2017
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http://www.bvoltaire.fr/un-autre-regard-sur-le-harcelement/
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http://www.bvoltaire.fr/monde-savait-chacun-se-taisait/
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https://www.causeur.fr/balance-ton-porc-femmes-hommes-147388

 

Source : lesobservateurs

Nouvelle publicité Ikea

Publié par Guy Jovelin le 23 octobre 2017

 
 
Source : fdesouche

Japon : construire des robots plutôt que de faire venir des immigrés

Publié par Guy Jovelin le 23 octobre 2017

 

Tous les mois, le Japon présente le dernier robot destiné à une carrière de labeur sans fin dans le réseau grandissant des maisons de retraite du pays.

Les machines, qui sont présentées souvent dans les bulletins d’informations du soir, sont sans surprise des « accroches-regard » : exosquelettes, gadgets Internet, gadgets humanoïdes ou animaux. Leur double objectif, à ce stade, n’est pas seulement de servir les personnes âgées, mais de convaincre le public japonais dans son ensemble que la nation a ce qu’il faut de technologie pour combattre sa crise démographique croissante.

Un quart de la population japonaise a déjà plus de 65 ans et la population en âge de travailler diminue de 1% par an. Le gouvernement estime que le pays aura besoin de 2,5 millions de travailleurs qualifiés d’ici 2025, mais qu’il manquera 380 000 travailleurs.

Le sujet d’une politique d’immigration n’est pas sur le table. Alors même que le Japon se prépare à voter à une élection générale, ni le parti au pouvoir, ni le principal parti de l’opposition ne souhaitent un débat à ce sujet.

Les premiers robots dans l’offre d’automatisation des maisons de repos sont des machines comme Chapit, qui ressemble à une souris, s’assied au chevet d’une personne et entame une conversation rudimentaire; Robear, qui ressemble à un ours et peut lever une personne de son lit et le mettre dans un fauteuil roulant; et Palro, un petit humanoïde qui peut mener une salle remplie de personnes âgées à faire des exercices physiques.

Yukio Honda, directeur du Centre de Robotique et de Design de l’Institut de Technologie d’Osaka, pense que les robots vont changer, et non éliminer, les rôles des infirmières. « Les infirmières seront libérées du travail pénible. . . Les robots feront les travaux [durs, sales et dangereux] et le rôle des infirmières sera de leur donner des instructions.  »

(…) Financial Times via fdesouche

La religion est de plus en plus souvent source de conflits en entreprise

Publié par Guy Jovelin le 23 octobre 2017

  

Si le fait religieux au travail progresse peu cette année, par rapport au boom enregistré entre 2012 et 2016, il est de plus en plus souvent source de vives tensions entre salariés. Le point en graphiques.

Demande d’absence pour cause de fête religieuse, port du voile, d’une kippa ou bien d’une croix, salariés qui prient pendant leur pause… En 2017, 65% des managers français ont observé des manifestations de religiosité en entreprise, dont un tiers de manière régulière.

Si le fait religieux au travail progresse peu cette année, par rapport au boom enregistré entre 2012 et 2016, il est de plus en plus souvent source de vives tensions entre salariés, puisqu’il gêne désormais 21% d’entre eux, contre 8% en 2015.

Source : L’Express via fdesouche