Et si le pouvoir macronien se foutait complètement du monde ? Ce sentiment est déjà partagé par des millions de Français, mais il pourrait finir par s’emparer des quelques irréductibles qui souhaitent donner sa chance au produit Macron malgré sa date de péremption dépassée. En effet, non content d’embobiner les Français avec le grand débat, la Macronie songe à voix haute à augmenter la taxe carbone… Ont-ils la mémoire si courte pour oublier que les gilets jaunes se sont levés en premier lieu contre cette taxe inique ? Les « marcheurs » n’ont en fait rien oublié, ils pratiquent juste la révolution macronienne.
Ecouter les Cerbères de la Macronie est toujours une épreuve pour les oreilles et l’esprit. Il y a du cynisme, de la mauvaise foi, parfois des mensonges éhontés et une idéologie à faire pâlir d’envie les plus sectaires. Pourtant, au sein de cette boite à horreurs, on trouve parfois des informations (qui font, certes, froid dans le dos). Ainsi, en l’espace de deux jours, deux macroniens influents n’ont rien trouvé de mieux à dire que la taxe carbone allait certainement signer son grand retour. Les Français sont descendus en masse dans la rue pour la suppression de la hausse de cette taxe et le pouvoir n’a qu’une idée en tête : imposer une nouvelle augmentation.
Trois mois de mobilisation pour rien ?
C’est ce qu’on appelle la révolution macronienne. On part d’une situation, on fait un tour à 360° et on en revient à la situation initiale. Malheureusement, cela se passe avec les pires délires du pouvoir. L’augmentation prévue de la taxe carbone a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, mais une fois la colère déversée, l’inique Macronie (pléonasme) se plait à invoquer le retour de cette même taxe. Le coup a été porté par deux soldats de Jupiter. Brune Poirson, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique a lancé la première charge ce dimanche, l’air de rien. La taxe carbone (dont la majeure partie des dividendes n’est pas utilisée à des fins écologiques) serait « un outil en faveur de la transition écologique, qui a un vrai impact parce qu’il envoie un signal prix qui permet aux gens de changer leur comportement ». Malgré des mois de lutte et de cris de détresse, Poirson n’a toujours pas compris que les Français ne pouvaient pas se payer de voiture hybride. Poirson tente une petite temporisation en concluant : « il faut en débattre ».
Mais pourquoi débattre de ce qui a déjà été réglé ? N’est-ce pas la philosophie d’Emmanuel Macron lui-même ? Le président ne veut pas débattre de ce qui a déjà été décidé (suppression de l’ISF, de l’exit taxe, augmentation de la CSG, etc.), mais là il faudrait revenir sur le grand NON des Français concernant la taxe carbone. C’est du grand n’importe quoi auquel souscrit le Délégué général de la République en Marche. Cet inconnu du grand public qui tire les ficelles du parti s’est déclaré favorable à une prochaine augmentation de la taxe carbone « à condition (…) que ça ne se fasse pas au détriment des classes populaires ». Le petit laïus ajouté à la main sur les classes populaires ne trompe personne. La Macronie veut sa revanche et elle sera terrible.
Mais pourquoi donc les médias font-ils l’impasse sur ces déclarations plus que perturbantes ? Peut-être pour éviter de conforter encore des gilets jaunes bien plus nombreux dans la rue que les chiffres et discours officiels ne veulent le faire croire. Peut-être pour tenter de protéger une énième fois une Macronie qui insulte les Français à longueur de journée. Pourtant, il est impossible de tout cacher surtout quand la Macronie commence à se répandre dans les médias. La colère du peuple n’en sera que décuplée.
Source : 24heuresactu