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mercredi, 15 novembre 2017

Quartiers populaires: Macron relance les emplois francs et veut faire (beaucoup) mieux que Hollande

Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2017

 

Nicolas Raffin Twitter

 Emmanuel Macron en déplacement à Clichy-sous-Bois le 13 novembre 2017.

Emmanuel Macron en déplacement à Clichy-sous-Bois le 13 novembre 2017. — HAMILTON-POOL/SIPA

Emmanuel veut favoriser l’embauche de personnes issues des quartiers défavorisés.Très peu d’emplois francs avaient été signés sous François Hollande.Le gouvernement a élargi les critères pour accéder à cet emploi.

Ils sont de retour. Les « emplois francs » lancés par François Hollande en 2013 puis abandonnés en 2014 sont relancés par Emmanuel Macron. Le président de la République a profité d’un déplacement ce mardi à Tourcoing (Nord), pour annoncer que plusieurs quartiers de Marseille, Roubaix ou encore Angers allaient bénéficier du dispositif dès le 1er janvier 2018, à titre expérimental.

De quoi s’agit-il ? Selon le programme d’En Marche !, « lorsqu’une entreprise, où qu’elle soit située, embauchera un habitant des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) en CDI, elle bénéficiera d’une prime de 15.000 euros, étalée sur les trois premières années ». Une prime est également prévue pour les CDD de plus de 6 mois (2500 euros par an, limité à deux ans).

 

Emplois francs : répondre aux barrières à l'emploi que peuvent rencontrer de nombreux habitants des quartiers populaires, en particulier les discriminations territoriales.  http://l.en-marche.fr/0G4i-8PB6 

Emplois francs : lutter contre l'assignation à résidence | En Marche !

Les emplois francs, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, seront expérimentés à partir de 2018 avant une généralisation en 2020.

Objectif ambitieux

L’objectif est clair : faire baisser le chômage dans ces quartiers qui pâtissent d’une mauvaise image. « A diplôme, âge et parcours équivalents,il est plus difficile d’accéder à un emploi lorsque l’on habite dans certains quartiers difficiles » note le ministère du Travail. Ces emplois francs sont donc une forme de discrimination positive. Emmanuel Macron table sur 20.000 embauches de ce type en 2018, puis 150.000 en 2020, lorsque le dispositif sera étendu à toute la France.

Un objectif très ambitieux lorsqu’on le compare aux « emplois francs » lancés par François Hollande. Entre 2013 et 2014, seulement… 280 contrats avaient été signés, alors que l’exécutif en espérait au moins dix fois plus. Un échec cinglant, qui avait précipité l’abandon de la mesure.

Elargissement du dispositif

L’équipe d’Emmanuel Macron jure qu’elle a retenu les leçons de ce ratage. Ainsi, les emplois francs « nouvelle génération » seront ouverts à tous les demandeurs d’emplois issus d’un quartier prioritaire, et plus seulement au moins de 30 ans comme sous François Hollande.

Selon une analyse de l’OFCE publiée en juin, cela permettrait de multiplier par 12 le nombre de personnes éligibles au dispositif, en passant de 38.000 (fin 2014) à 467.000 chômeurs concernés. Par ailleurs, le montant des aides a également été revu à la hausse, « pour être plus incitatif » souligne le ministère du Travail.

Attention à l’effet d’aubaine

Ces ajustements seront-ils suffisants ? Pour Bruno Ducoudré, économiste à l’OFCE, il faut rester prudent sur le nombre de créations nettes d’emplois, en raison de l’effet d’aubaine d’une telle mesure. « Certains employeurs pourraient embaucher des personnes issues d’un quartier prioritaire pour toucher la prime, alors que même sans cette prime, ils auraient recruté de toute façon » analyse-t-il.

En revanche, le spécialiste estime que les emplois francs « peuvent avoir un effet sur la réduction des inégalités », en favorisant l’embauche de personnes défavorisées. Mais là encore, prudence : « La prime sera-t-elle cumulable avec les autres allègements de charges auxquelles les entreprises peuvent prétendre ? Les emplois créés seront-ils durables ? » s’interroge Bruno Ducoudré. L’expérimentation qui démarre dans moins de deux mois permettra d’y voir un peu plus clair.

 

Source : 20minutes

mardi, 14 novembre 2017

Le prêche de l’imam Macron à Abou-Dhabi

Publié par Guy Jovelin le 14 novembre 2017

L’avez-vous remarqué ? Lorsque notre bien trop jeune Président dont improvise son visage devient illuminé et sa parole, sinon mystique, un peu déjantée. Il me rappelle Albert Dupontel dans « Président » ou dans « Au revoir là-haut » jouant des personnages hallucinés ou hors-terre !

Hier, c’était dans une tranchée allemande, aux côtés du président Steinmeier où, sachant qu’il était filmé en direct, est parti dans une phraséologie politico-poétique pour expliquer les désastres de la guerre 14-18 et la formidable amitié franco-germanique. Avant-hier, à Abu-Dhabi, devant un parterre d’hommes vêtus de leur dishdash, il a emparé le glaive pour défendre l’islam.

Il inaugurait alors le Louvre des Émirats. Pas une mosquée. Pourquoi donc a-t-il achevé son beau discours intellectuel par cette envolée incompréhensible pour un président français censé défendre nos valeurs traditionnelles face aux valeurs arabo-musulmanes.

« Ce Louvre de la lumière et du désert, c’est ce message envoyé contre tous les obscurantismes, ce courage que vous avez voulu, celui de remettre votre religion dans ce qu’elle a toujours fait et que vous venez de rappeler…Ce message d’un syncrétisme profond, on ne peut pas aimer la religion qui est la vôtre si on ne se rappelle pas que dans cette région tous les grands monothéismes sont nés et que l’islam est né de ce palimpseste de cultures et de civilisations qui font que de manière indétricotable, irréductible, nos religions sont liées, nos civilisations sont liées. ET QUE CEUX QUI VEULENT FAIRE CROIRE, OÙ QUE CE SOIT DANS LE MONDE, QUE L’ISLAM SE CONSTRUIT EN DÉTRUISANT LES AUTRES MONOTHÉISMES SONT DES MENTEURS ET VOUS TRAHISSENT… »

 

Emmanuel Macron a voulu faire savant, selon son habitude, en appelant à la rescousse de son argument le terme de palimpseste. Mais peut-on lui rappeler que ce mot signifie exactement le contraire de ce qu’il souhaitait dire à cette assemblée de pieux hommes. Un palimpseste, selon le site des Études Littéraires est « un parchemin manuscrit dont on a effacé la première écriture afin d’écrire un nouveau texte ». Et c’est exactement ce que Mahomet a fait en rédigeant son Coran. Il a fait un copié-collé de la Torah et de la Bible pour en réécrire de nombreux passages et détruire ainsi les textes saints, originaux.

 

Alors qui ment effrontément, comme il en a l’habitude derrière un regard bleu regard tourné vers les cieux, le sourire figé ? Qui est celui qui nous trahit pour plaire à une assemblée prête à le suivre dans sa démonstration politico-religieuse ?

Comment Emmanuel Macron peut-il affirmer que l’islam n’a pas, historiquement, conquis une partie du monde au fil du sabre pour imposer sa version revue et corrigée de la Bible et de la Torah ?

Comment peut-il, enfin, faire une propagande éhontée de cette religion-code-de-vie, en reconnaissant que le Coran est la dernière révélation divine, annulant ainsi le passage du Christ sur terre au profit du dernier prophète Mahomet… Et puis dire que les trois religions monothéistes sont nées, ici, en Arabie, c ‘est une fois de plus, pour M. Macron, bien mal connaître la géographie !

Les imams et fidèles musulmans français doivent être fiers de leur Président… Pas nous !

Floris de Bonneville

 

Source : ndf

vendredi, 10 novembre 2017

Des lendemains qui déchantent ?

Publié par Guy Jovelin le 10 novembre 2017

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Bernard Plouvier

Notre jeune, élégant et distingué Président vient d’annoncer, le 9 novembre 2017, la fin prochaine de l’État Islamique (variante : Daech). Est-ce un joli coup médiatique ? Peut-être, mais Emmanuel Macron n’a pas besoin de ce genre de publicité tapageuse : s’il conserve ses sponsors – ceux-là même qui ont assuré à la fois son ascension de météore et l‘implosion de tous les partis politiques de France -, il remontera très facilement dans les sondages lorsque ce sera nécessaire, soit avant une grande échéance électorale.

En réalité, il est potentiellement très dangereux de faire ce type d’annonce, face à un certain public. La guerre est, à l’évidence, perdue en Syrie et au Kurdistan pour les fous furieux du calife Abou Bakr II (dont on ne sait même pas s’il est encore en vie). Avec des belligérants intelligents, M. Macron aurait parfaitement raison de s’exprimer comme il l’a fait : la guerre est finie, on signe un traité de paix, on exécute éventuellement quelques chefs (c’est à la mode depuis 1945) et on reconstruit… c’est bon pour le Big Business.

Seulement, dans ce cas précis, l’on a affaire, non à des gens intelligents, mais à des abrutis complets, des psychotiques délirants, des « fous d’allah ». Il est infiniment probable qu’un grand nombre d’illuminés, qui connaissent les sourates coraniques prêchant le Djihâd, vont se faire une joie maligne de faire payer leur victoire aux Nations belligérantes du clan des gagnants.

D’où un risque maximal d’attentats durant les années à venir, aux dates jugées symboliques par les mahométans ou, plus simplement, quand la logistique le permettra.

Doit-on raisonner en pure intelligence avec des psychotiques, des pervers, des psychopathes ? Assurément pas ! Plus que jamais, il importe de protéger la Nation française des fous furieux inutilement importés en même temps que les authentiques réfugiés politiques ou les migrants pour cause économique. 

 

Source :  synthesenationale

mardi, 07 novembre 2017

Légion d’honneur : Macron patronne la chasse à l’homme blanc !

Publié par Guy Jovelin le 07 novembre 2017

Légion d’honneur : Macron patronne la chasse à l’homme blanc !

Légion d’honneur : Macron patronne la chasse à l’homme blanc !

Par Michel Geoffroy, essayiste ♦ On avait déjà les féministes qui chassaient, devant les caméras, les mâles blancs harceleurs, ces « porcs ». On avait Delphine Ernotte, présidente de France Télévision, qui affirmait qu’on « a (sic) une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il va falloir que cela change » (1). On avait aussi ceux qui veulent que l’orthographe devienne « inclusive », pour échapper à l’horrible domination lexicale des mâles blancs français. On avait aussi ces PDG tout contents de dire qu’entre un candidat de souche et un autre « issu de la diversité » ils donnaient la préférence au second.

Nous avons maintenant un président de la République qui entend réformer les conditions d’attribution de la Légion d’honneur. D’après le porte-parole du gouvernement, Jupiter estimerait en effet son attribution à la fois trop large et trop dominée par les « mâles blancs de plus de 60 ans » (2).

Désormais la chasse aux Blancs de sexe (pardon : de genre) masculin est donc ouverte au plus haut niveau de l’Etat !

On a les priorités que l’on peut.

A vaincre sans péril…

L’expérience présidentielle prouve en effet que les réformes importantes se font durant les six premiers mois du mandat : ensuite elles sont nettement plus difficiles à conduire.

Emmanuel Macron, dont les bonnes opinions plafonnent à 40% dans les sondages, entame donc son sixième mois de mandat avec cette réformette de la Légion d’honneur : mauvais présage, auraient dit les Romains !

Il est vrai qu’il est nettement plus facile de morigéner la Grande Chancellerie que de rétablir l’autorité de l’Etat dans les zones dites de « non-droit », de réguler l’immigration ou de lutter contre l’appauvrissement des Français !

« A vaincre sans péril on triomphe sans gloire », écrivait Pierre Corneille. Mais peut-être Emmanuel Macron n’a-t-il pas lu Le Cid puisqu’il affirme n’avoir jamais rencontré la culture française ? (3)…

La doxa du Système

En s’en prenant aux « mâles blancs de plus de 60 ans », Emmanuel Macron couvre surtout de son autorité présidentielle la doxa du Système sur les vertus supposées de la « diversité », de la « mixité sociale » et du « métissage ».

Déjà, lors de la campagne présidentielle, en déplacement à Marseille le candidat Macron avait surtout vu « des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, Maliens, Sénégalais » (4).

Car, en digne représentant de l’oligarchie, Emmanuel Macron ne se sent manifestement à l’aise que lorsqu’il n’est pas en présence de Français de souche, a fortiori lorsqu’ils sont de sexe masculin, blancs et âgés.

Est-ce pourquoi il faudrait « changer la France » ? Parce que trop blanche et trop masculine à son goût ?

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Mais pourquoi s’en tenir à la Légion d’honneur ? Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Pourquoi, par exemple, ne pas créer un impôt sur les Blancs ? ou les obliger à porter un signe distinctif ?

Ou pourquoi ne pas ouvrir, dans les lieux publics ou dans les transports urbains, par exemple, des espaces « sans Blancs » comme il y a des espaces non-fumeurs ?

Ce n’est pas une plaisanterie : aux Etats-Unis les « minorités » exigent déjà une journée « sans Blancs » dans certaines universités. On enlève aussi la statuaire grecque, jugée trop blanche par les Afro-Américains. Et on autorise les étudiants « non blancs » à ne pas suivre les cours de littérature anglaise, au même motif.

Et les universitaires « caucasiens », comme on dit aux Etats-Unis, d’acquiescer par ethnomasochisme et pour ne pas être taxés de « suprémacisme ».

Les Français de plus en plus indésirables chez eux

Du fait de l’accumulation de ces discours mais aussi de ces initiatives, les Français blancs, et aussi hétérosexuels par la même occasion, ont le sentiment, non seulement de n’être plus chez eux en France, mais aussi de devenir de plus en plus indésirables dans leur propre pays.

Car, à en croire tous ces oligarques mais aussi toutes ces autorités publiques, il y en aurait donc trop dans les médias, trop dans les assemblées, trop dans les conseils d’administration, trop dans certaines écoles ou dans certains quartiers (pas assez « populaires » pour cette raison) et donc finalement trop aussi dans l’ordre national de la Légion d’honneur.

Bref : il y aurait trop de Français en France .

Ceci n’est pas du racisme ?

Magritte aurait pu en faire, à la place de sa célèbre pipe, un tableau intitulé : « Ceci n’est pas du racisme ».

Car ne croyez pas, bien sûr, que la chasse aux hommes blancs soit de nature raciste. Non pas du tout ! La justice nous le rappelle : le racisme anti-Blancs n’existe pas puisque les races humaines n’existent pas : CQFD ! Seuls les Blancs – ces cochons – sont racistes, tenez-le-vous pour dit.

On devrait d’ailleurs dire, conformément au politiquement correct, « perçu comme Blanc », puisque les races ne sont – comme chacun a désormais l’obligation réglementaire de le croire en Europe occidentale – qu’une illusion de la perception, qui frappe avant tout les personnes d’extrême droite.

Comme les sexes, d’ailleurs, qui ne sont bien sûr qu’une construction personnelle de nature culturelle, comme on l’apprend à nos enfants.

La chasse aux Blancs : l’incitation à la haine ethnique

Bien entendu, tous ces bobos et ces bourges parvenus qui nous vantent en permanence les vertus de la « société ouverte », du « vivre-ensemble » et de la « mixité sociale » n’envisagent en aucune façon d’appliquer à eux-mêmes et à leurs proches ces mots d’ordre. Ils ne font profession de chasser le « mâle blanc dominateur » qu’à des fins électoralistes et politiques : chez eux, le pouvoir reste en effet exercé par ces mêmes mâles blancs, que ce soit dans le monde de la finance, de l’entreprise et des médias, c’est-à-dire dans le réacteur du Système !

En engageant la chasse à l’homme blanc les oligarques s’efforcent de séduire l’électorat d’origine étrangère, qui est lui-même travaillé par le communautarisme. Précisément pour remplacer un électorat autochtone qui leur échappe.

Et au moment où certains rappeurs de nos « banlieues populaires » font profession de « niquer la France » et où les « jeunes » méprisent les « faces de craie », les « mécréants » et autres kouffars, cette chasse officielle à l’homme blanc ne peut qu’encourager la propagation de la haine ethnique dans notre pays.

A quelle fin, sinon pour mieux briser l’homogénéité des nations européennes, afin d’asseoir la domination durable de l’oligarchie ?

Il ne faut pas s’y tromper : cette chasse au mâle blanc cache la haine de l’oligarchie pour les peuples européens.

Il serait temps que les « perçus comme Blancs » se réveillent.

Michel Geoffroy
05/11/2017

 

Source : polemia

vendredi, 27 octobre 2017

Danger

Publié par Guy Jovelin le 27 octobre 2017 

maxresdefault.jpgL'homme qui est à la tête de la France, n'aime pas son pays. Au mieux, il fait semblant. Pour lui, la France est une nation dépassée. L'Europe seule compte dans son esprit. Il ne cesse de le dire. « Je suis venu vous parler d'Europe, a-t-il déclaré à la Sorbonne. Encore, diront certains. Ils devront s'habituer parce que je continuerai. Et parce que notre combat est bien là, c'est notre histoire, notre identité, notre horizon, ce qui nous protège et ce qui nous donne un avenir. »

Voilà ce que pense le président de la France. Et il suffit de l'écouter pour se rendre compte que déjà, dans sa conception, la France n'existe plus en tant que nation ; elle n'est plus qu'un legs du passé. Peu lui chaut que les industries françaises disparaissent. Pour lui l'échelle nationale est devenue obsolète et inefficace ; il n'y a plus rien à faire à ce niveau. C'est sa conviction profonde. « La bonne échelle, dit-il, c'est l'échelle européenne ». Tout est dit. Qu'importe qu'Alstom soit récupéré par Siemens. Au contraire ! Il n'y voit aucun inconvénient. Comprenons bien : l'histoire de France, c'est aussi bien l'histoire de l'Allemagne que l'histoire des autres peuples d'Europe. Le seul mal qui les a entachés, c'est le nationalisme. L'identité est commune, commun l'horizon. Tous les programmes qu'il définit à longueur de discours, n'ont de sens que dans ce cadre européen, voire mondial. Il ne conçoit de développement que dans cette vue. Pourquoi des réformes institutionnelles en France ? Pour mieux l'intégrer dans l'Europe, pardi ! Pourquoi des réformes institutionnelles en Europe ? Pour mieux la renforcer et la doter de toutes les prérogatives de la souveraineté !

Il se dit l'héritier des pères fondateurs. Il en a l'esprit, affirme-t-il ; il veut rompre avec les frilosités et les peurs. Il n'a qu'un ennemi multiforme et qu'il ose nommer : « nationalisme, identitarisme, protectionnisme, souverainisme de repli... ». Il se voit à la tête d'un grand mouvement libérateur ; il anticipe les prochaines élections européennes ; il donne des dates. Tout doit être achevé en 2024. La nouvelle gouvernance européenne sera en place, pense-t-il ; les grands projets, du numérique à la transition écologique, des nouvelles dispositions européennes sur l'enseignement aux techniques les plus avancées du travail, seront dans leur vitesse de croisière ; et la France se sera enfin mise à l'heure de l'Europe. Macron aura rempli son rôle. Il lui restera sans doute à assumer la suite : il n'est pas difficile de deviner de quoi il s'agit. Car il faut bien présider, n'est-ce pas ?

Le problème, c'est que rien ne se passe comme prévu. Macron aime se comparer à Napoléon. Et, en effet, il a le même défaut. Bainville écrit dans son remarquable Napoléon : « On voit l'idée naître, grandir, s'emparer de l'esprit de l'empereur jusqu'à ce que, selon un penchant qui s'aggrave chez lui, il regarde comme fait ce qui peut et doit se faire puisque sa raison l'a conçu ». Il s'agit de la campagne de Russie. Macron raisonne en politique de cette même façon et, lui, depuis le début ! Il s'obstinera, il le dit. C'est là le danger, le grand danger.

Les Allemands ont voté ; l'Allemagne n'est plus la même. Macron rêve d'un traité de l'Élysée renforcé quand il n'y a déjà plus de couple franco-allemand. Macron s'imagine que l'Angleterre - il l'a dit - allait revenir dans l'Europe quand le Brexit va devenir définitif. Macron fustige les nations quand l'Espagne se bat pour survivre et que l'Europe attise les divisions. En un mot, Macron est en pleine utopie, comme tous ses prédécesseurs mais plus qu'eux encore, s'imaginant résoudre les impossibles problèmes de leur République en les projetant dans une Europe idéale qui n'a. jamais existé et qui existera de moins en moins. Terrible vérité politique : Macron, sentant la légitimité de son pouvoir déjà se dérober sous ses pieds, part en quête obsessionnelle d'une légitimité « autre », nouvelle, grandiose, imaginée dans un « ailleurs » qu'il façonne en idéal rationnel et enthousiasmant. Patatras ! Le revers sera cinglant. Fasse le ciel que le pire ne survienne pas !

À quand le chef de l'État dont la légitimité sera suffisante pour n'avoir à aimer, d'abord, que la France. Les autres aussi, mais après. ■

 

Source : lafautearousseau