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vendredi, 12 janvier 2018

Quand les dealers affichent leurs tarifs aux pieds d’un immeuble de Toulouse

Publié par Guy Jovelin le 12 janvier 2018

Par  le 12/01/2018 
 

C’est un peu comme dans un magasin : le client peut comparer les tarifs des différents produits ; il peut en choisir la qualité ; il peut même bénéficier d’un rabais en fonction de la quantité achetée… C’est écrit noir sur blanc, comme dans n’importe quelle boutique.

Sauf qu’on n’est pas dans un vrai magasin mais aux pieds d’un immeuble, le Tintoret, à Bellefontaine dans le quartier du Mirail à Toulouse. Et que la marchandise vendue, ce sont des stupéfiants.

Depuis quelques jours, les habitants de cet immeuble ont donc découvert sur un mur extérieur, la « tarification » des dealers du quartier affichée au grand jour :

Les inscriptions sont bien visibles : 10 euros les 2 grammes d’herbe, 50 euros le gramme de cocaïne, 80 euros les 25 grammes de résine de cannabis.

 

mardi, 09 janvier 2018

Agressés et humiliés par certains élèves, les profs du lycée Gallieni de Toulouse sont en grève

Publié par Guy Jovelin le 09 janvier 2018

 

C’est littéralement un « appel au secours » qu’ont lancé, ce mardi matin, une soixantaine d’enseignants du lycée Joseph-Gallieni (sur 120), route d’Espagne à Toulouse. Devant l’entrée de l’établissement qui accueille plus de 1 000 élèves du CAP au bac professionnel et technologique, une large banderole réclame « un plan Marshall ».

Le malaise ne date pas d’hier, mais la coupe est pleine. Les cours ont été suspendus, ce lundi toute la journée, et remplacés par des ateliers pour que la parole s’exprime et atténue les maux d’un lycée qui est devenu un espace de non-droit. Les profs sont au bord de la crise de nerfs, certains pleurent en racontant leur quotidien fait d’incivilités et de violences.

Agressions, vols, bagarres, violences sexistes , trafic de drogues et élèves fichés S

Agressions verbales et physiques « qui se généralisent et se banalisent », « intrusion d’élèves extérieurs qui viennent semer le trouble et commettent des infractions », vols en classe, à l’internat, généralisation de bagarres violentes dans l’enceinte de l’établissement, violences sexistes subies par les filles, élèves et parents qui viennent la peur au ventre, souffrance des enseignants, trafic de stupéfiants, etc. La liste est longue et les moyens pour lutter plutôt aux abonnés absents, considèrent les équipes pédagogiques en colère.

"Des élèves partis pour tenter d’aller faire le jihad"

Le pot aux roses, c’est la découverte de lycéens fichés S. Cette fameuse fiche émise par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) concerne des individus soupçonnés de visées terroristes ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat, sans pour autant qu’ils aient commis de délit ou de crime. Elles peuvent ainsi être attribuées à de simples relations d’un terroriste connu.

« À une prérentrée, un collègue a demandé à la police de connaître les élèves qui ont un casier judiciaire et le policier lui a répondu qu’il ne préférait pas lui donner ces informations, pensant qu’on aurait peur de rentrer dans certaines classes, raconte Virginie, professeur de lettres et histoire. On a eu, une année, des élèves partis pour tenter d’aller faire le jihad. Quand ils sont revenus, le rectorat nous a répondu de faire appel à notre bon sens pour gérer le problème ».

"En cours avec le bracelet électronique"

« Dans les 1 000 élèves du lycée, on a des profils très particuliers, poursuit l’enseignante. Certains sont très volontaires, mais on a aussi une minorité qui relève de structures spécialisées, médicales, ou relatives à la justice : des élèves qui sortent de prison, qui viennent en cours avec le bracelet électronique, d’’autres qui ont un casier judiciaire assez fourni qu’on nous demande d’intégrer. On fait tout pour que la poudrière explose. »

Pour l’heure, Jacques Caillaut, directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), assure prendre le problème du lycée Gallieni à bras-le-corps. « Nous apportons déjà des réponses et pas seulement quand les gens se mettent en grève », indique l’inspecteur académique.

vendredi, 05 janvier 2018

Toulouse (31) : à Borderouge, les habitants lancent une pétition pour dénoncer l’insécurité et craignent de devenir « un nouveau Mirail »

Publié par Guy Jovelin le 05 janvier 2018

Suite à un incendie criminel et des incivilités répétées dans le quartier de Borderouge à Toulouse, les habitants lancent une pétition afin d’interpeller les autorités sur le devenir du secteur.

 Depuis quelques jours, des résidents du quartier Borderouge ont lancé une pétition. Celle-ci a pour but d’obtenir un rendez-vous d’urgence avec le préfet afin de trouver une solution aux actes de vandalisme qui se développent dans le quartier. Un incendie criminel dans la cave d’un immeuble de la place, le 8 décembre dernier (voir encadré), a mis le feu aux poudres. «Des commerces de la place ont dû fermer à la suite de cet incident, explique Jean-Pierre Seran, ancien président du comité de quartier. L’incendie a déclenché beaucoup de choses.»

«Les habitants des tours du Mirail sont relogés dans ces immeubles. Les mêmes groupes sont replacés ensemble dans un nouvel endroit», indique Jean-Pierre Seran. Si les bâtiments sont encore neufs et pimpants, l’ensemble reste des «barres d’immeubles». Pour les résidents, le problème a été déplacé. Il ne s’agit pas d’insécurité. Pas encore. «C’est un quartier tranquille, avec de nombreuses familles. Pour l’instant, ce ne sont pas des actes graves, mais nous pensons que cela va encore se dégrader. Dans quelques années, si l’on ne fait rien, cela ressemblera au Mirail», confie une habitante qui préfère rester anonyme.

La Dépêche via fdesouche

mardi, 02 janvier 2018

Par solidarité avec leurs collègues de Champigny, les policiers se rassemblent à Toulouse

Publié par Guy Jovelin le 02 janvier 2018

 

A l'appel du syndicat de police Alliance, avec le soutien des syndicats Unsa, Unité et SPIP, une centaine de fonctionnaires de la police nationale se sont réunis ce mardi après-midi devant l'Hôtel de police de Toulouse. Un rassemblement pour soutenir leurs deux collègues très violemment agressés le soir du 31 décembre à Champigny-sur-Marne, en région parisienne.
"Une agression lâche", dénoncent les policiers qui se sont réunis sans banderoles, ni prise de parole. Un seul mot d'ordre dans les rangs des policiers : "Il faut des sanctions exemplaires contre les auteurs de cette agression !"
Des policiers fatigués d'être de plus en plus souvent pris pour cible et qui comprennent de plus en plus mal l'attitude des hommes politiques, "quelle que soit leur étiquette". "Quand nos collègues de Viry-Chatillon ont été agressés au cocktail Molotov, tout le monde s'est indigné mais qu'est-ce qui a vraiment changé ? Rien. 15 mois plus tard, ça recommence et les mêmes voix s'indignent... Même chez nous, quelque part, on banalise ces agressions". Une de plus, reproche un policier de terrain. "Tant que ces voyous n'auront pas peur de s'attaquer aux policiers ou aux gendarmes, rien ne changera. Il ne faut pas demander des sanctions exemplaires comme l'ont fait le Président ou le ministre de l'Intérieur. Il faut les appliquer !"

lundi, 01 janvier 2018

Au moins 40 voitures brûlées cette nuit à Toulouse, des pompiers et policiers pris pour cible

Publié par Guy Jovelin le 01 janvier 2017

 Plus de 40 voitures ont brûlé à Toulouse pendant la nuit de la Saint-Sylvestre./ Photo d'illustration DDM Thierry Bordas

 Plus de 40 voitures ont brûlé à Toulouse pendant la nuit de la Saint-Sylvestre./ Photo d'illustration DDM Thierry Bordas

Les responsables policiers le savaient : la nuit de la Saint-Sylvestre s’annonçait compliquée dans certaines cités "sensibles" de Toulouse, notamment dans la zone du grand Mirail où la pression policière, notamment sur les trafics de drogue, est quotidienne.

Et après des premiers incidents dès 18h30 dimanche soir avec l’incendie d’une première voiture et des caillassages des pompiers et des policiers dans le secteur de Gauguin, à Bellefontaine, les incidents ont duré une bonne partie de la nuit. Difficile d’avancer des chiffres précis mais il y aurait eu plus de vingt départs de feu et au total plus de 40 véhicules détruits par incendie sur l’ensemble de la ville de Toulouse.

Les policiers, forces de la sécurité publique et CRS venus en renfort de Carcassonne, ont été à plusieurs reprises pris à partie. Aucun blessé n’est à déplorer.

Il n’y a pas eu d’arrestations lors de ces violences urbaines. 

 

Eprouvante nuit pour les policiers Toulousains, affrontements avec une centaine d'individus hostiles, jets de projectiles, tirs de riposte lacrymogènes et des dizaines de voitures incendiées. L'intolérable... dès le 1er janvier.

JEAN COHADON 

Source : ladepeche