Nous reprenons ici le mot à mot des syriens et syriennes qui s’expriment au cours du reportage diffusé sur http://www.egaliteetreconciliation.fr/Voyage-en-Syrie.
«Ils (les islamistes) ont arrêté les gens, il y avait des hommes et des femmes. Ils ont déshabillé les femmes. Ils les ont enchaînées. Il y avait deux Allaouïtes parmi les hommes, ils les ont tués, puis ils ont mutilé leur corps.
Les femmes, ils les ont mis à poil, ils les ont enchaînées comme les américains ont fait avec les noirs, en leur attachant les bras et les pieds. Et ils les ont fait marcher ici où nous nous trouvons. Puis ils ont fait sortir les gens dans la rue pour les faire regarder.
Une de ces femmes était enceinte. Ils ont sorti un sabre et ont ouvert le ventre, ils ont sorti l’embryon, et ils ont coupé la tête de l’embryon, et ils l’ont shooté. C’était un des massacres les plus horribles. C’est arrivé en septembre 2011.
Mais le 17 avril 2011, il y avait déjà eu un massacre d’un commandant dans l’armée avec les gosses, ses frères et toute sa famille. Les gens pris dans un bus pour être massacrés allaient à leur boulot. Car c’est le chemin qui va de l’ancienne ville à la nouvelle ville. Ces gens travaillent, des infirmiers, des fonctionnaires, des pharmaciens, des hommes et des femmes qui allaient à leur boulot. Ils (les islamistes) ont arrêté le bus, ils ont fait descendre tout le monde, et il…»
«A Homs, au monastère de Bustan al-Diwan, un prêtre néérlandais très apprécié dans la région, Frans van der Lugt, a été assassiné. Il était assis ici sur une chaise, ils (les islamistes) sont entrés, lui ont dit de se lever et de sortir, de quitter. Il leur a dit «je ne quitte pas, ça c’est ma maison et c’est la maison pour tous», ils lui ont tiré dessus immédiatement et il est tombé de sa chaise. La personne qui lui a tiré dessus, c’était un cagoulé en criant «Allahou akbar».
«Quand on voit tout cela, on se dit «c’est impossible», imaginez la haine qu’ils ont. Toi (la femme syrienne qui parle s’adresse au cameraman), tu ne l’as pas connu, nous, nous l’avons connu. Nous avons des enfants, nous avons des voisins, ils (les islamistes) essayent de provoquer une haine. Si on se laissait aller, nous pourrions avoir une haine capable de détruire le monde entier. Mais en fait, nous, on n’est pas comme ça. Nous on s’aime quand même d’amour, et la vie, face à tout ça. Et son fils Mahmoud, 20 ans, il a été tué comme ça. Il défendait sa mère, pour qu’elle n’aille pas en nourriture aux requins dans la mer, ou sur les plages européennes».
3000 à 5000 de ces terroristes sont Français. Ils ont été armés par la France au motif qu’ils composaient une opposition modérée au régime de Bachar al-Assad.
Source : http://24heuresactu.com/