Publié par Guy Jovelin le 22 mars 2016
Depuis lundi, une campagne contre le racisme et l’antisémitisme a été lancée par le Service d’information du gouvernement (Sig), elle durera une semaine en s’appuyant sur six vidéos édifiantes, « Tous Ensemble Contre la Haine ». Cette campagne s’ajoute à celle de l’année 2015, où la lutte contre le racisme fut décrétée « grande cause nationale. » Il s’agit toujours « d’éveiller les consciences » face à la « banalisation » du racisme, une année n’ayant pas suffi – puisqu’il paraît que les actes racistes auraient augmenté en 2015 – on donne huit jours de plus aux consciences paresseuses. Des animateurs et des journalistes télévisuels ont volontiers parrainé cette initiative gouvernementale, ce qui ne devrait pas nuire à leur carrière : Claire Chazal, Stéphane Bern, Nagui, Sébastien Follin, Patricia Loison, entre autres.
Le Mrap, la Licra, Sos-Racisme, la Ligue des droits de l’homme ont été invités à s’associer à cette semaine. Mais, curieusement, l’Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne) n’a pas été sollicitée par Matignon. Or, il a été reconnu à l’Agrif le droit d’agir en justice en tant qu’association antiraciste. Serait-ce parce qu’elle se saisit des cas d’injures, d’agressions, de discrimination, dont les autres organisations ne se soucient guère ? On veut pourtant de combattre toutes les haines et tous les racismes, selon le Sig. Donc le racisme anti-Blanc. Lequel est une réalité et non point une invention polémique de « l’extrême droite », ce qu’a reconnu l’Ined, un établissement public, dans une étude de 2008.
Pudique dans ses expressions, l’Ined use des termes « majoritaires », les Blancs, et « minoritaires », les autres : « Le racisme des minoritaires à l’encontre des majoritaires peut blesser verbalement, voire être agressif physiquement », lit-on. 15% « seulement » (sic) des « majoritaires » en ont été victimes. Mais, attention, nous dit-on, le racisme des minoritaires contre ce qu’il faut bien appeler les Blancs est simplement une « réaction face à des personnes qui, par leurs origines, leur apparence, leur couleur (réelles ou imaginaires), leur position sociale ou leurs comportements peuvent incarner la classe ou la “race” des dominants et des racistes ». Les majoritaires, par leur seule existence, suscitent le racisme des minoritaires, qui ne font donc que répondre à une provocation.
Le gouvernement a fait sienne cette conception, l’acrobatie conceptuelle de l’Ined ayant pour finalité d’absoudre les « minoritaires ». C’est pourquoi, dans les vidéos de l’officine de propagande de Matignon, on ne voit, on n’entend que des agressions et des injures contre les Juifs, les Arabes et les Noirs, mais aucune prise à partie d’un Blanc de la part des précédents. Ces scènes, nous est-il affirmé, sont inspirées de faits réels. C’est aussi une réalité qu’en janvier 2014, la Cour d’appel de Paris retenait la circonstance aggravante de racisme dans une affaire où les insultes « sale Blanc ! » et « sale Français ! » avaient été proférées. Mais cette réalité-là ne saurait exister pour le gouvernement, et n’insistez pas, sinon vous pourriez être poursuivis pour diffamation à l’égard des « minoritaires ».
Par Guy Rouvrais